Nous ne signerons pas (tout de suite…)
Pour avoir le contexte nous vous conseillons l’article suivant.
Nous devions rendre un choix de signature ou non avant le 31 mai, date limite pour déposer le dossier à la DRIEETS.
Nous avons reçu la proposition d’accord le 17 mai, soit 10 jours ouvrés avant la décision finale.
Nous avons étudié du mieux que nous avons pu les propositions de la Direction et fait des contres-propositions afin d’améliorer l’emploi des personnes en situation de handicap et pas seulement faire de la communication.
Malgré cela, il est évident qu’il nous manque du temps d’échanges, notamment sur la répartition du budget.
C’est pour cela que nous avons refusé de signer dans la précipitation, dû au manque d’information sur certaines dépenses. Nous tenons à savoir précisément sur quoi nous nous engageons au nom des collègues, nous ne signons pas avec des points aveugles.
Tout est abandonné ? Mais non…
L’accord agréé handicap est un accord intéressant pour mettre en place des actions précises.
Nous tenons à continuer les discussions afin de pouvoir présenter et signer un accord mieux travailler et plus mûr pour l’année prochaine.
Analyse des dernières positions sur l'accord
Différence de stratégie entre la Direction et le Syndicat
Nous nous sommes aperçu d’une différence d’approche entre la Direction et le Syndicat sur la manière d’augmenter le nombre de travailleurs et travailleuse en situation de handicap à Smile.
La Direction souhaite miser sur la communication, en allant dans les forums d’écoles, en publiant des annonces sur des sites spécialisés ou en organisant des actions interne de sensibilisation qui aurait des effets sur des nouvelles déclarations de personnes non-identifié en situation de handicap et le bouche-à-oreille sur un Smile handi-acceuillant.
De notre part, nous avons conscience de la saturation du marché de l’emploi numérique. Par conséquent les sites spécialisés n’auront pas l’effet escompté selon nous, car si le chômage chez les personnes en situation de handicap est important, cela ne doit pas être le cas dans l’informatique. Nous pensons que si nous voulons avoir plus de travailleurs en situation de handicap (car notre métier permet l’accueil sans aucune difficulté) il faut se diriger vers la reconversion.
En effet, une bonne partie des handicaps sont liés à des accidents du travail ou du vieillissement. Par conséquent, des personnes en emplois pourront se retrouver sans possibilité de continuer leur activité. C’est là qu’on intervient en tant que société.
Nous pouvons proposer à toutes ces personnes de la reconversion.
Nous demandions au moins 40k€ sur la reconversion et 30k€ sur la formation continue sur les ~230k€ à répartir.
Les dernières propositions de la DG étaient en dessous, notamment pour la reconversion.
Manque de détail sur le budget
Un des points qui nous a bloqué, c’est la démarche pour définir un budget, puisque chaque partie manquait selon nous de détails sur son utilisation précise.
Par exemple, pour argumenter nos propositions sur le budget de reconversion, nous avons appelé des organismes pour obtenir un tarif type de reconversion en dev web : on nous a dit environ 10k€. Nous savons que l’aide POEI1 de pôle emplois finance au maximum 3200€, il reste donc à charge pour l’employeur 6800€ à multiplier par le nombre de personnes à financer.
Bref, on part des actions concrète avec des devis pour définir la somme totale.
Dans les propositions de la Direction nous avons des budgets non calculés, comme pour : les événements internes, les partenariats avec des établissements de recrutement, les publications d’offre d’emplois et les partenariats EA/ESAT.
Nous avons besoin de plus de détails. Par exemple, nous présenter une liste de site sur lesquels les offres d’emplois veulent être publiés, avec leur prix en moyenne. Et avec un calcul simple, soit moyenner avec le nombre de plateforme souhaitée, ou carrément détailler les plateformes en question. Car là nous avons 12 000€ investit dessus, sans savoir de qui de quoi…
Il n’est pas possible pour un syndicat de s’engager sur des sommes non définies précisément.
Argument de la DG sur la reconversion
La direction indique pour les formations qu’elles sont financées principalement par pôle emploi via le POEI, et qu’il n’est pas possible de demander à pôle emploi de sélectionner seulement des profils de personnes en situation de handicap car cela serait discriminatoire.
Dans ce cas nous proposions que la Direction prendre à charge directement les formations en reconversions. Et si par chance elle s’intègre dans une demande de POEI tant mieux.
Avec un budget de 40k€ dans la reconversion nous pouvons nous assurer une reconversion d’au moins 4 personnes en situation de handicap par an.
À l'année prochaine
La prochaine échéance pour éventuellement signer un accord et faire une demande d’agrément pour Smile est en mai 2024.
D’ici là nous maintenons que si nous voulons réellement embaucher des personnes en situation de handicap, il faut le faire en allant chercher ces personnes par la reconversion, étant donné que le marché de l’emploi dans le numérique est déjà saturé.
Nous n’accepterons pas une démarche qui pourrait confiner au handiwashing, en s’exonérant des contributions AGEFIPH simplement par des actions de communications (même si elles sont leur importance).
Donc à l’année prochaine.
To be continued…
Bonjour,
La Direction souhaite apporter des rectificatifs aux affirmations de la CGT sur la négociation de cet accord.
En effet, nous avons apporté de nombreuses modifications au projet d’accord et au budget pour tenir compte au mieux des revendications de la CGT dans le cadre d’un accord agréé, pour lequel un cabinet d’audit nous a fait nombre de préconisations au cours de plusieurs réunions de travail – réunions auxquelles la CGT s’est dispensée de participer malgré le fait qu’elle était conviée.
Il est absolument faux d’affirmer que la Direction privilégie une approche sur la communication, puisque dès l’année 1, 70 000€ étaient dédiés à la reconversion professionnelle, contre 20 000€ pour la communication.
Car malgré le refus clair d’entendre du syndicat, il est évident qu’il faut prévoir un budget pour sensibiliser les collaborateurs au handicap, et pourquoi pas permettre à certains de franchir le pas de la reconnaissance du handicap.
Par ailleurs, et comme il a été répété à chaque réunion de négociation, c’est un accord vivant qui s’adapte en fonction des résultats qu’il obtient: chaque année, la commission handicap est chargée de redistribuer le budget en fonction des actions qui fonctionnent. Ca ne fait donc aucun sens de rester buté sur une demande particulière puisque si elle ne porte pas de fruits, c’est qu’il faut adopter une autre stratégie.
Nous avions repris toutes les recommandations du cabinet d’audit et intégrer toutes les demandes de la CGT, aussi même si nous pouvons ouvrir de nouvelles négociations en 2024, nous avons peu d’espoir d’arriver à signer un accord vu que la CGT ne souhaite clairement pas négocier.
C’est vraiment dommage concernant un accord qui n’apporte que du positif aux collaborateurs et à l’entreprise.